Laurent, l’équipe a fait une première partie de saison exceptionnelle. Peut-elle continuer sur ce rythme ?
Laurent Agouazi : « Nous sommes partis sur des bases très élevées, garder cette allure sur toute la phase retour sera difficile. Au départ, on tablait plus sur une montée en deux saisons, une si c’était possible. Le club a fourni un gros effort à l’intersaison. Je pense notamment à Francis De Taddeo, Joël Muller et Patrick Razurel, qui n’ont pas pris de vacances de manière à pouvoir construire l’effectif que nous avons aujourd’hui. Avant de débuter la saison, je pensais qu’une remontée directe allait être difficile car il n’y avait pas de noms parmi les joueurs qui nous rejoignaient. Mais dès le stage, on a senti un bon état d’esprit, une envie de réussir quelque chose. J’étais blessé mais j’y suis allé quand même à la demande de Francis De Taddeo. J’ai pu encore mieux me rendre compte de cet aspect. »
Revenons sur le match de Villemomble, ce penalty manqué vous reste en travers de la gorge ?
L.A. : « Quand j’ai pris le ballon, je me suis mis en tête qu’il fallait absolument que je qualifie l’équipe, car j’avais offert le but de l’égalisation auparavant. Je me suis mis une trop grande pression, j’aurais dû faire le vide comme je le fais d’habitude. Là, j’avais l’impression que le but était tout petit ! Du coup, j’ai raté ma frappe. J’étais persuadé qu’on allait sortir et tout aurait été de ma faute. Je n’ai pas regardé le tir de Villemomble. Puis j’ai croisé Momar qui m’a glissé ‘je vais la mettre pour toi’. »
Vous souvenez-vous de votre premier but en pro ?
L.A. : « C’était à Nice la saison dernière. Un très grand moment ! Je l’ai attendu avec beaucoup d’impatience. Il fallait que je me dépêche, car il ne restait plus que deux matches en L1. Même si nous n’avions plus rien à jouer, cela m’a procuré un énorme plaisir. J’étais ailleurs, sur une autre planète. J’ai repensé à mes années passées au centre de formation, à ma famille. Marquer en Ligue 1 est quelque chose de fort. Je le souhaite à tout le monde. »
Le public est de nouveau derrière vous après une saison décevante…
L.A. : « Reconquérir notre public était un des objectifs de cette saison. Nous savions que nous pouvions y parvenir en affichant à nouveau des principes essentiels. Dans le jeu, nous ne sommes peut-être pas l’équipe la plus spectaculaire mais nous sommes revenus à des valeurs qui avaient été quelque peu bafouées l’an passé. Quoiqu’il arrive, nous mouillons ce maillot et nous le respectons. Je pense qu’au delà des résultats, même si bien sur cela joue également, le public sent ce nouvel esprit et qu’il y est sensible. »
La Coupe de France fait-elle également partie de vos objectifs ?
L.A. : « Dernièrement, on se remémorait avec Ludo Obraniak les débuts de notre Coupe Gambardella. Nous étions passés in extremis contre des équipes de niveau inférieur, deux fois de suite aux tirs aux buts ! C’est peut-être un bon présage… Je signe tout de suite pour qu’on se qualifie à nouveau de cette façon contre Lille. A côté de cela, remporter le titre de champion de Ligue 2 représenterait aussi quelque chose. Être champion, c’est très symbolique, cela récompense le travail de toute une saison. Même s’il s’agit de L2, pouvoir se dire qu’on a été la meilleure équipe de l’année est tout de même fort. Cela lie les joueurs entre eux à jamais. C’est comme le doublé Coupe - Championnat en 18 ans, personne ne peut nous l’enlever ! »
FCMetz